Le programme Power Africa du président Obama ouvre des perspectives commerciales pour les entreprises non américaines qui souhaitent exercer des activités dans le secteur de l’énergie électrique en Afrique. On pourrait croire que ce programme crée uniquement des occasions d’affaires pour les entreprises américaines, mais il en crée aussi pour les entreprises internationales.
À plusieurs égards, il va de soi que des sociétés non américaines participeront à la mise en œuvre du programme Power Africa. Les investissements requis dans les infrastructures électriques des pays de l’Afrique subsaharienne sont d’une telle ampleur qu’aucun pays ne pourra les réaliser à lui seul (on évalue que des investissements de plus de 300 milliards $ seront nécessaires pour assurer l’accès universel à l’électricité d’ici 2030). Par conséquent, le plan d’investissement repose sur un effort mondial et la participation de nombreux intervenants, y compris des organismes d’aide et de développement international, les organismes gouvernementaux des pays visés, d’autres pays donateurs et des sociétés de construction et de production d’électricité non américaines. Ce vaste éventail de participants n’a rien d’étonnant, puisque les organismes américains de financement qui se sont associés à ce projet gèrent déjà leurs programmes de prêts et de soutien au crédit à peu près de la même manière.
Comme nous l’avons mentionné dans le bulletin « President Obama announces Power Africa initiative » que nous avons publié le 15 juillet 2013, le programme Power Africa a été mis sur pied pour stimuler l’investissement privé et inciter les gouvernements des pays visés à accélérer le développement du secteur de l’électricité en Afrique. Un volet essentiel de ce projet est l’investissement de 7 milliards $ sur cinq ans dans des projets de production et de transport de l’énergie que le gouvernement américain s’est engagé à verser par l’entremise de ses partenaires, notamment l’Overseas Private Investment Corporation (OPIC) (qui engagera jusqu’à 1,5 milliard $ en financement et assurances), l’US Export-Import Bank (Ex-Im Bank) (qui débloquera 5 milliards $ pour soutenir les exportations américaines), ainsi que l’USAID, l’US Trade and Development Agency et la Millennium Challenge Corporation. Au dire de l’USAID, les promesses d’investissement faites par le secteur privé dans le cadre du programme, depuis son lancement en juin 2013, totalisent près de 14,7 milliards $.
Les sociétés non américaines qui souhaitent s’appuyer sur le financement, l’assurance, l’assistance technique et les outils de subvention offerts par les organismes chargés de la mise en œuvre de Power Africa doivent connaître les règles que ceux-ci ont fixées. Comme ces organismes fourniront du financement en vertu de leurs règlements et procédures normaux, leurs produits financiers et d’assurance seront mis à la disposition seulement des entreprises qui satisfont, entre autres, aux exigences minimales relatives à la propriété par des intérêts américains et à l’apport financier.
Pour être en mesure de saisir les occasions d’affaires qui s’offrent à elles, les sociétés non américaines doivent bien comprendre les règles qu’appliquent les organismes et préparer leurs offres de services en conséquence. Par exemple, les sociétés constituées ailleurs qu’aux États-Unis peuvent être admissibles à du financement par l’OPIC si plus de 50 % de leur capital appartient à des actionnaires américains. Les coentreprises et les consortiums dont au moins une des entreprises est admissible à du financement peuvent structurer leurs programmes d’investissement de manière à ce qu’ils respectent les règles de l’OPIC, par exemple en s’assurant que l’apport en capital de l’entreprise admissible est suffisant ou en retenant les services d’entreprises américaines pour fournir à un projet des biens et des services à hauteur du montant requis.
Les sociétés non américaines ont aussi la possibilité de passer par d’autres organismes gouvernementaux ou multilatéraux tels que la Banque africaine de développement. Les responsables de Power Africa ont d’ailleurs engagé le dialogue avec celle-ci afin de tirer parti des ressources financières et techniques qu’elle est en mesure de fournir pour appuyer des projets dans le domaine de l’énergie électrique. Le projet-phare de Power Africa, la centrale géothermique Corbetti en Éthiopie, est un exemple concret du genre de partenariats internationaux qui se nouent : le projet est mené par une coentreprise américano-islandaise à qui la KfW, la banque publique d’investissement allemande, a consenti une facilité d’atténuation des risques.
Dernier point, mais non le moindre, les entreprises qui possèdent une expertise de pointe dont auront nécessairement besoin les promoteurs dans le cadre de la conception et de la construction des projets soutenus par Power Africa doivent rester à l’affût des occasions qui s’offriront à elles dans les pays partenaires du programme.
Bref, nous encourageons les sociétés non américaines à ne pas sous-estimer les avantages d’une participation à Power Africa (ou à des projets connexes). Ce programme permet d’espérer un essor considérable du secteur de l’énergie en Afrique subsaharienne, non seulement dans le groupe initial de six pays partenaires, mais aussi dans d’autres pays de la région, notamment en République démocratique du Congo, plus spécialement dans le cadre de la construction de la méga-centrale hydroélectrique Inga-3. Par surcroît, on s’attend à ce que les entreprises américaines et non américaines continuent à former des coentreprises et à conclure d’autres ententes pour mettre en œuvre des projets de valorisation des ressources énergétiques selon les règles américaines sur le financement actuellement en vigueur.
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